Qu’il s’agisse d’une nouvelle installation ou d’un remplacement, les fenêtres peuvent engendrer des coûts considérables. Cet article explique en détail les coûts auxquels vous devez généralement vous attendre pour les fenêtres.
De combien de fenêtres une pièce a-t-elle besoin et à quoi faut-il faire attention en général lorsqu’on installe des fenêtres ?
Il existe certaines règles concernant la taille des surfaces vitrées, comme on les appelle dans les réglementations techniques de construction. Ces règles diffèrent cependant d’un Land à l’autre.
Dans la plupart des régions, la taille des surfaces vitrées doit représenter au moins 10 % de la surface au sol de la pièce. Dans le cas de combles mansardés, seule la surface dont la hauteur est supérieure à 2,40 m est prise en compte. Dans certains régions, 12,5 % de la surface au sol de la pièce suffisent. Paris n’impose aucune règle, mais exige néanmoins des « surfaces vitrées suffisantes » dans le cadre de la législation sur la construction. Selon la norme DIN 5034, la largeur totale de toutes les ouvertures doit correspondre à au moins 55 % de la largeur de la pièce. En ce qui concerne le nombre de fenêtres, les mesures varient donc considérablement. Dans la plupart des cas, cela est déjà pris en compte lors de la planification d’un bâtiment.
Il faut tenir compte de nombreux éléments pour les fenêtres :
- l’isolation thermique
- l’isolation acoustique
- la protection contre les effractions
- les équipements supplémentaires nécessaires (par exemple, appuis de fenêtre, volets roulants, protection solaire)
Les capacités d’isolation thermique d’une fenêtre sont très importantes. Selon la norme dans sa dernière version, les fenêtres ne doivent pas présenter une valeur U totale supérieure à 1,3 W/(m²K) et la valeur U du vitrage ne doit pas dépasser 1,1 W/m²K .
Pour les pièces non résidentielles non chauffées (température ambiante ne dépassant pas 19 °C), certaines dérogations s’appliquent : les fenêtres peuvent être installées jusqu’à une valeur U de 1,9 W/m²K.
Il existe également des restrictions concernant la valeur g des fenêtres et des portes-fenêtres : la valeur g décrit le coefficient de transmission énergétique de la fenêtre. Elle indique la quantité maximale d’énergie thermique qui peut traverser la vitre et chauffer la pièce située derrière. Il s’agit donc de la protection solaire en été. La valeur g ne doit actuellement pas dépasser 0,60 W/m²K.
Ces deux valeurs, la valeur U maximale autorisée et la valeur g, doivent être respectées si plus de 10 % des fenêtres sont remplacées. En règle générale, les fabricants de fenêtres français adaptent de toute façon leur offre aux normes en vigueur, de sorte que les fenêtres non autorisées sont généralement difficiles à trouver.
L’isolation phonique est un critère important lors de l’achat d’une fenêtre.
L’isolation phonique est un autre critère important pour les fenêtres. En particulier dans les zones urbaines, il ne faut pas sous-estimer l’importance de bonnes fenêtres insonorisées. Les fenêtres antibruit peuvent apporter un gain énorme en termes de confort de vie et sont donc souvent même subventionnées par l’État dans les zones à problèmes.
La protection contre les effractions a également gagné en importance ces dernières années : dans la grande majorité des cambriolages (plus de 75 %), le cambrioleur pénètre dans la maison par une fenêtre. Dans les appartements situés aux étages supérieurs, il n’y a pas lieu de s’inquiéter (sauf si un rebord stable est disponible devant la fenêtre). En revanche, dans les maisons individuelles, les fenêtres du rez-de-chaussée sont exposées à un risque élevé. Dans ce cas, il est fortement recommandé d’utiliser des fenêtres avec une classe de résistance à l’effraction plus élevée et un vitrage plus résistant.
Il faut également faire attention à la protection contre les regards indiscrets et le soleil. Les volets roulants peuvent souvent être moins chers si on les fait installer en même temps que les nouvelles fenêtres. Mais c’est bien sûr toujours une question de coût.
Combien coûtent les nouvelles fenêtres en général ?
Il est bien sûr impossible de donner un prix forfaitaire, car les prix peuvent varier considérablement en fonction de la taille et du modèle des fenêtres.
En règle générale, pour les tailles de fenêtres doubles habituelles, vous devrez compter au moins 400 à 500 euros .
Les fenêtres de qualité supérieure peuvent être nettement plus chères, jusqu’à deux fois plus facilement. Si l’on ajoute un volet roulant, les prix peuvent même être jusqu’à trois fois plus élevés.
Un petit exemple de coût dans la pratique :
Nous avons besoin de 4 nouvelles fenêtres pour notre maison individuelle qui n’est plus toute jeune. Nous optons pour des fenêtres en PVC bon marché, mais avec un vitrage de très haute qualité et très isolant, avec un coefficient U de seulement 0,7 W/m²K. Les dimensions de nos fenêtres sont de 510 mm x 1 050 mm.
Il ne s’agit bien sûr que d’un exemple de coût pour un modèle de fenêtre bien précis, dans une taille et une finition données. Le coût d’autres fenêtres, en particulier avec des équipements de meilleure qualité ou de plus grandes dimensions, peut être beaucoup plus élevé.
Dans notre cas, nos nouvelles fenêtres étaient relativement peu coûteuses.
De quoi dépend le prix des fenêtres en général ?
De nombreux facteurs entrent en jeu :
- la taille de la fenêtre
- le matériau du cadre
- le type d’ouverture de la fenêtre (fonction battante ou oscillo-battante)
- le nombre de vantaux et de vasistas
- le type de vitrage
- Isolation thermique de la fenêtre
- Équipements supplémentaires dans le domaine de l’isolation acoustique et de la protection contre les effractions
- Autres équipements supplémentaires (par exemple, volets roulants, croisillons, poignées modifiées, etc.)
- Frais de pose ou de remplacement
Tous ces éléments doivent être pris en compte lorsqu’il s’agit du coût des fenêtres. Les prix des fenêtres peuvent donc varier considérablement d’un cas à l’autre.
Avec des équipements supplémentaires ou spéciaux, des fenêtres qui sont en fait assez bon marché peuvent finir par coûter extrêmement cher.
Dans quelle mesure la taille de la fenêtre joue-t-elle un rôle dans son prix ?
La taille n’est souvent pas le critère décisif pour les fenêtres : dans de nombreux cas, les grandes fenêtres ne sont pas beaucoup plus chères que les petites.
À titre de comparaison : une fenêtre de 130 cm x 130 cm coûte 152 euros chez un revendeur, la même fenêtre de 150 cm x 170 cm est proposée à 194 euros. Même dans une taille de 120 cm x 240 cm, la fenêtre ne coûte alors que 222 euros.
De plus, la taille de fenêtre nécessaire est souvent déjà déterminée par la découpe de fenêtre existante. Contrairement aux fenêtres de toit, la taille des fenêtres intérieures ne peut donc pas être choisie librement, mais doit être adaptée aux dimensions prédéfinies.
Le matériau du cadre a une influence sur le prix, n’est-ce pas ?
Oui, c’est le facteur le plus important qui détermine le prix des fenêtres.
Les matériaux les plus utilisés pour les cadres sont :
- Le plastique (la variante la moins chère)
- Le bois (différentes essences de bois à des prix différents)
- L’aluminium (la variante la plus chère)
- Matériaux composites bois-aluminium (deuxième variante la plus chère, mais qui combine les avantages du bois et de l’aluminium et compense leurs inconvénients respectifs)
Le tableau ci-dessous montre à quel point les différences de prix peuvent être importantes pour les matériaux de châssis :
Le matériau du cadre a une grande influence sur le prix.
On voit dans cet exemple que la fenêtre en aluminium coûte déjà plus du double de la variante en plastique. La fenêtre en bois-aluminium coûte également presque le double.
Le prix des fenêtres en bois dépend toujours beaucoup de l’essence de bois utilisée. Les essences de bois de haute qualité et durables comme le chêne ou le mélèze peuvent atteindre le niveau de prix des fenêtres en bois-aluminium, voire le dépasser.
En contrepartie, il faut souvent accepter un entretien relativement important (peinture régulière des fenêtres).
Le plastique est résistant aux intempéries et durable, tout comme l’aluminium, mais ce dernier est encore un peu plus durable et stable que le plastique.
En plus des matériaux, il faut également tenir compte de la conception du châssis : une isolation particulièrement performante ou une conception spéciale du châssis peuvent entraîner des augmentations de prix allant jusqu’à 20 ou 30 %.
Quels sont les éléments à prendre en compte lors de la conception du vitrage, et quelles sont les différences de prix ?
La réalisation du vitrage peut être très différente :
- Double vitrage, double vitrage isolant ou triple vitrage
- Vitrage anti-effraction
- Verre de sécurité trempé
- Verre de sécurité feuilleté
- Vitrage insonorisant
- Verres décoratifs et autres vitrages spéciaux
En ce qui concerne l’isolation thermique, un double vitrage est aujourd’hui indispensable. Il atteint tout juste la valeur U minimale requise de 1,1 W/m²K.
De nos jours, les fenêtres sont presque toujours équipées de triple vitrage.
Cependant, le standard actuel est déjà le triple vitrage, qui atteint généralement des coefficients de transmission thermique compris entre 0,6 W/m²K et 0,7 W/m²K . Cela permet d’obtenir une bien meilleure isolation thermique. Le surcoût pour un triple vitrage n’est que de 10 à 20 % par rapport à un double vitrage isolant. Cela en vaut généralement la peine. Techniquement, il est également possible d’atteindre des coefficients U allant jusqu’à 0,4 W/m²K, mais cela coûte alors plus cher.
Le verre ESG (verre de sécurité trempé) et le verre VSG (verre de sécurité feuilleté) sont en revanche nettement plus chers. Il faut souvent compter avec des suppléments pouvant atteindre 250 euros par fenêtre .
Les fenêtres antibruit peuvent également être nettement plus chères, en fonction de la classe d’isolation acoustique obtenue. Dans les zones exposées au bruit, les aides publiques peuvent toutefois couvrir jusqu’à 75 % des coûts.
Quel est le coût d’une meilleure protection contre les effractions ?
Les suppléments commencent ici à environ 50 à 60 euros par fenêtre, mais peuvent atteindre plusieurs centaines d’euros selon la classe de sécurité souhaitée.
Presque tous les commerçants proposent des fenêtres jusqu’à la classe de résistance à l’effraction RC 3. Au-delà, c’est nettement plus difficile et aussi nettement plus cher. L’installation peut aussi être plus coûteuse si une installation de sécurité particulière est nécessaire.
Combien faut-il compter pour un volet roulant ?
En règle générale, les volets roulants les plus simples, à commande manuelle et avec un tablier en plastique, coûtent déjà entre 250 et 300 euros, auxquels s’ajoutent des frais d’installation séparés pour le volet roulant, qui sont généralement tout aussi élevés.
Pour un volet roulant électrique ou automatique, il faut compter entre 400 et 600 euros pour des fenêtres de taille standard, les frais d’installation sont également plus élevés que pour un volet roulant manuel.
Peut-on obtenir une subvention pour remplacer de vieilles fenêtres ?
L’État accorde une subvention à hauteur de 10 % des coûts si les fenêtres ont un coefficient de transmission thermique de 0,9 W/m²K et si les murs sont correctement isolés.
Les frais de main-d’œuvre peuvent être partiellement déduits des impôts.
Une subvention doit toujours être demandée avant le début des travaux, sinon elle ne sera pas accordée. Les factures des artisans doivent également être payées par virement bancaire, le paiement en espèces ne permet pas de déduire les frais d’artisan encourus.